Aujourd’hui, le whisky appartient à cette catégorie de spiritueux connus et consommés partout dans le monde, qui a traversé les siècles et a survécu à toutes les évolutions. Pour autant, le whisky est l’alcool qui suscite peut-être le plus de querelles quant à son origine. Entre autres entre Écossais et Irlandais qui s’en partagent la paternité. Toujours est-il qu’ils s’accordent sur le fait que les premières traces de distillation remontent à l’Antiquité en Égypte. Bien plus tard, des missionnaires irlandais, conduits par Saint-Patrick, un moine d’origine écossaise, rapportent de leurs voyages d’évangélisation la technique de la distillation. Ils la transforment, l’adaptent essentiellement à des fins médicales pour fabriquer “l’uisce beatha”, une eau-de-vie dans le langage celte, mélange d’herbes, de céréales, de légumes, de fruits et de miel. Aux XIe et XIIe siècles, les échanges entre Écosse et Irlande se multipliant, cet alcool passe les frontières et s’y développe. A cette époque, les Anglais découvrent aussi cette boisson qu’ils ont bien du mal à nommer. Le terme “uisce” devient “fuisce”, “uiskie”, “oosshki” puis “whiskie”.
Le whisky se consomme partout et dès le XVIe siècle, les agriculteurs distillent leur propre whisky à base d’orge et d’avoine. Quant aux Européens partis à la conquête du nouveau monde, ils ont emmené le whisky dans leurs cales. Ainsi naît le Bourbon de l’autre côté de l’Atlantique.
Dès la fin du XVIIIe siècle, la production devient plus industrielle en Écosse et en Irlande. Et de grands distillateurs comme les Écossais Aeneas Coffey ou Andrew Usher ou les Irlandais John Power et Jonh Jamerson surent profiter des progrès techniques pour fonder des empires. Aux États-Unis, Jack Daniel invente le whiskey américain tandis que Hiram Walker développe le whisky au Canada.
Le whisky a donc traversé les siècles mais sa production reste aujourd’hui attachée à 4 pays, l’Écosse, l’Irlande, les États-Unis et le Canada. Et depuis quelques années, le Japon a fait son apparition sur le marché de la production de whisky. Pour autant, la fabrication du whisky suit le même processus. Découvrez avec nous comment est fabriqué et avec quoi est fait le whisky.
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Le whisky est fabriqué suivant un processus précis à partir de la distillation de céréales, en particulier l’orge, et d’eau de levure. La première étape réside dans le maltage de l’orge : les grains sont humidifiés afin de germer puis séchés dans un four. Certaines distilleries ajoutent de la tourbe. Ensuite, l’orge est broyée et réduite en une poudre appelée “grist”.
Ce grist est mélangé à de l’eau chauffée à 60 °C. Ainsi, l’amidon de l’orge est transformé en sucre pour former le moût. Ce moût est refroidi et additionné de levure qui permet au sucre de se transformer en alcool. C’est le wash qui affiche 8 °.
Par la suite, le wash est distillé deux ou trois fois dans des alambics en cuivre ou à colonnes. Vient enfin l’étape du vieillissement en fût de chêne pour au moins 3 ans. Une étape qui lui donne tout son caractère suivant des critères de température, d’humidité.
La distinction entre les différents types de whisky tient non seulement à leur territoire et pays d’origine mais aussi à leur procédé de fabrication et aux ingrédients qui entrent dans sa composition.
Avant d’aborder la façon de déguster un whisky peut-être est-il bon de faire la différence entre les whiskies de soif, souvent allongés d’eau gazeuse et coupés de glaçons, ou utilisés dans les cocktails à base de whisky, et les whiskies de dégustation, souvent des singles malts, qui méritent quelques égards.
Les premiers whiskies se boivent dans des tumblers alors que les whiskies de dégustation demandent des verres au col resserré, par exemple de type copita. Il est également préférable de boire un whisky sans glaçons qui anesthésient les arômes.
Le plus classique des cocktails avec du whisky reste le Old fashioned, inventé en 1884, et qui a donné son nom au verre utilisé pour le préparer. Il se prépare suivant un cérémonial précis qui consiste à écraser le sucre imbibé de bitter avant de verser le whisky et d’allonger à l’eau gazeuse.
Le London Collins et le Jock Collins appartiennent à la famille des cocktails “collins” qui se préparent toujours à base de jus de citron (jaune dans le London Collins, vert dans le Jock Collins), de sucre, d’eau gazeuse et d’un spiritueux, ici le whisky.
Quant au Coffee Label, il est fort en saveurs car le whisky est mêlé au café et à la cannelle. Beaucoup plus frais, le Whisky Sidecar mélange scotch whisky, triple sec, jus de citron jaune et sirop de canne.
Le whisky bénéficie d’une multitude d’arômes qui font sa typicité. C’est pourquoi il est possible de les associer avec différents mets. Ainsi, il est tout à fait possible de déguster un single malt avec un saumon fumé, des fruits de mer, des huîtres, ou encore avec de la charcuterie comme un bon jambon ou un chorizo. D’autres whiskies, plus fruités, peuvent accompagner une viande rouge, un gibier ou encore un dessert. Enfin, l’accord whisky fromage et whisky chocolat se veulent des classiques.
Le whisky peut aussi entrer dans la préparation, en particulier de sauces pour accompagner viandes et poissons. On peut également l’utiliser dans des desserts comme les flans, les mousses au chocolat, les muffins ou les glaces.