Le 3 mars dernier avait lieu la finale de la première édition du Shochu Challenge. Ce concours, ouvert aux barmen professionnels de France, avait pour but de mettre le Honkaku Shochu et l’Awamori sur le devant de la scène. Ces deux spiritueux japonais sont encore assez méconnus en France chez le grand public mais sont déjà très appréciés des mixologues souhaitant réaliser des cocktails originaux.
Retour sur cette compétition.
8 finalistes ont été sélectionnés parmi 52 candidatures de barmen de toute la France, pour préparer et présenter un par un leur cocktail signature devant le jury.
À la clé de ce concours de mixologie, un shaker plaqué or pour les barmen arrivés en 1ère, 2ème et 3ème place, et un voyage au Japon pour le grand gagnant !
Les candidats ont notamment été jugés sur la présentation du cocktail, sur l’histoire racontée autour de celui-ci, sur le respect du timing imposé, et sur le goût.
C’est le jeune barman strasbourgeois Téo Robil qui a remporté cette première édition – et son tout premier concours – avec son cocktail Nippon Nectar !
Sa création est à base d’awamori, de fino sherry, de sirop de miso blanc et de blanc d’œuf. Elle est habillée d’un éclat de caramel au beurre salé, pour rappeler ses origines bretonnes.
Téo Robil est actuellement barman au speakeasy Aedaen à Strasbourg.
Camerone Huitel a séduit le jury avec son cocktail fruité So Dashi. Il se compose de shoshu, d’eau-de-vie de framboise sauvage, de cordial de dashi sucré et d’eau pétillante.
La recette de Joseph Hoffstetter se présentait dans un beau verre en porcelaine. Le Misoshirock (jeu de mot entre la soupe miso et une méthode de dégustation du shochu appelée « Kan Rock ») est un mélange de shochu, de fino sherry infusé au miso blanc et de sirop. Un zeste de citron a été exprimé sur le tout.
Le Nattō-don, cocktail au goût sec et salé proposé par Donovan Chouari, est à base de shochu, de vodka de riz, d’Oloroso Rio Viejo infusé au nattō, de liqueur de moutarde et de saumure d’échalotes japonaises.
« Nattō-don » signifie bol de Nattō. C’est le petit-déjeuner typique au Japon. Les ingrédients du cocktail sont inspirés par ceux de ce petit-déjeuner japonais.
Enzo Lallemand a composé le nom de son cocktail par deux mots japonais :
Le San Omoide contient du shochu de patate douce, de l’amazake (un saké peu ou pas alcoolisé) au koji d’orge et à la peau de kaki, de la sauce tamari réduite en sel, et du jus de yuzu frais. Le tout est dilué à 25% au verre à mélange.
Le Chef Barman du bar parisien Résistance a préparé devant le jury un cocktail mélangeant les saveurs de manière raffinée. Ce cocktail à la robe jaune se compose de Shochu à la patate douce, de Suze pour une légère amertume et un goût fruité, de jus de citron jaune pour le côté acidulé, et de sirop de miel de fleurs ainsi que de quelques grains de raisin pour ajouter un goût sucré et fruité.
Tout simplement appelé Carotte, le cocktail préparé par le Chef Barman du bar Little Red Door est également un bel équilibre de saveurs.
Cette recette se compose de shochu de datte, de cynar (amer italien à base d’artichaut), de cordial de carotte (une sorte de sirop, fait maison par Oliver) et de verjus (jus de raisins peu mûrs).
Vincent Laumonerie, barman adepte de la culture japonaise, s’est inspiré des chūhai. Ces cocktails prêts-à-boire sont vendus en canette dans les konbini et se composent d’un spiritueux (du shochu la plupart du temps), de jus de fruits et d’un soda.
Pour son cocktail s’inspirant des codes du chūhai, Vincent a utilisé du shochu d’orge, du shochu de patate douce, du jus de pomme, du sirop de thé oolong, du jus de citron jaune et de l’eau gazeuse.
Rendez-vous en fin 2025 pour le début des sélections de la prochaine édition du Shochu Challenge !
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