La bière est la boisson alcoolisée la plus produite et la plus consommée au monde. La consommation de bière est par ailleurs fortement disparate selon la région du monde. En effet, l’Asie en a consommé en 2020 environ 1/3 des volumes mondiaux tandis que la République Tchèque occupe la première place en consommation par habitant avec 182 L par an.
La bière se boit principalement pur et fraîche. Avec son faible degré en alcool mais également son prix attractif, la bière s’élève au rang de boisson alcoolisée la plus consommée des Français après le vin et le champagne.
Depuis quelques années, la bière se consomme de plus en plus en cocktail. Le premier cocktail à base de bière à s’être popularisé est le Monaco. C’est au début du XXe siècle que le Monaco est né. Le Monaco est composée de bière, de limonade et de grenadine. Il a été nommé ainsi car ses couleurs font penser au drapeau monégasque : le blanc de la mousse et le rouge du cocktail.
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L’existence de la bière, il y a 6 000 ans, est attestée par les premiers écrits retrouvés en Mésopotamie.
Les Sumériens se nourrissaient essentiellement de pain de céréales trempé dans de l’eau pour pouvoir le rendre moins dur et pour pouvoir le manger. Un jour, un Sumérien aurait mis de côté sa « soupe au pain » pour la consommer plus tard. Des levures sauvages se sont développées, ont fermenté, transformant le breuvage en bière. Mythe ou réalité, les Sumériens appelèrent leur bière « Sikaru », qui signifie « pain liquide ».
Par la suite, les Babyloniens puis les Égyptiens adoptèrent la bière comme boisson nationale, sous le nom de « vin d’orge » (ou Zhytum). À la même époque, à l’autre bout du monde, les Chinois fabriquaient également leur « bière », le Tsiou, une boisson à base de millet assez enivrante.
Les Romains quant à eux ont appelée leur « bière », la Cervoise. Cette dernière fait référence à la déesse des moissons Céres. En revanche, les Gaulois ont inventé le foudre et le tonneau en bois, ce qui a facilité la conservation et le transport de la Cervoise.
C’est dans les monastères que vont se développer deux innovations techniques majeures : l’introduction du houblon vers l’an mille, et la mise au point de la fermentation basse de la bière vers le XVe siècle en Bavière. Le mot « bierre » (écrit en vieux français avec deux « r ») apparaît d’ailleurs pour la première fois dans un édit de Philippe III de Bourgogne en 1435.
La bière « moderne » naît véritablement au XIXe siècle. En 1860, dans la ville de Pilsen, la fermentation est perfectionnée avec la Pils, bière blonde dorée et limpide qui conquerra le monde. L’invention de la réfrigération artificielle en 1875, les recherches sur la fermentation et la pasteurisation, puis sur la culture des levures, développera l’essor industriel des brasseries.
La bière est composée d’eau, de malt, de houblon et de levures. L’eau représente 90 à 95% de la bière. Sa pureté, son acidité (pH inférieur à 7) et sa composition minérale jouent sur le goût et la qualité de la bière, il faut donc bien la choisir !
Le maltage s’effectue en malterie où la céréale (le plus souvent de l’orge), passe par 5 opérations successives pour devenir un grain de malt digne de ce nom !
Le mélange obtenu est monté en température pour réveiller les enzymes afin qu’elles se mettent à extraire l’amidon des céréales pour les transformer en sucres. On obtient un moût sucré.
Le moût est refroidi jusqu’à la température de fermentation voulue, puis il est ensemencé avec une levure à bière.
Et c’est là que la magie opère : les levures se multiplient grâce à l’oxygène contenu dans le moût, et quand l’oxygène fait défaut les levures se nourrissent des sucres et libèrent l’alcool et le gaz carbonique.
Le liquide obtenu lors de l’étape de fermentation est appelé « bière verte ». Il passera ensuite par une période de garde de plusieurs semaines pour s’affiner et se clarifier.
Le liquide va d’abord être filtré et donc séparer la bière des levures résiduelles afin de produire une bière limpide. Il va ensuite être mis en bouteille ou en fût.
L’opération de conditionnement est réalisée à froid ( 0° C ) afin de limiter la création de mousse pendant les étapes de remplissage et sous pression pour éviter la désaturation de la bière.
Il existe 3 grandes familles de bières :
Lager : Ce terme générique désigne toutes les bières issues d’une fermentation basse et qui se dégustent très fraîches.
Pils : Faisant partie de la famille des Lager, c’est le style de bière certainement le plus répandu au monde. Pour la reconnaître, c’est assez facile : c’est une blonde légère et limpide, peu amère et possède un faible degré d’alcool.
Les bières de hautes fermentations subissent un ajout de levure à haute température (entre 18 à 25 degrés).
La fermentation haute permet d’obtenir de hautes teneurs en alcool (la levure de fermentation haute n’est pas ralentie en présence d’alcool) ainsi que des arômes complexes.
Les bières ainsi produites sont généralement moins chargées en gaz carbonique que les bières de fermentation basse. Elles se consomment à plus haute température que ces dernières, généralement entre 6 et 12 degrés.
Contrairement aux fermentations hautes et basses, elles ne nécessitent pas d’ajout de levure dans le moût car étant exposé à l’air libre, il est ensemencé par des levures sauvages.
C’était le mode de production de la bière avant la culture de la levure, maîtrisée au cours du Moyen Age. Aujourd’hui il n’est guère plus utilisé que dans les bières belges de type lambic et donne un goût acide dû aux acides lactique et acétique.
Quel verre choisir pour déguster sa bière ?
Le type de verre joue un rôle important dans la dégustation de la bière et le développement de sa mousse et de ses arômes. Idéalement il est conseillé pour la dégustation de choisir un verre dont la forme est plus étroite en haut qu’en bas du verre. Un verre tulipe permettra ainsi de mieux garder et
concentrer les arômes.